Žodžiai dainai: Jacques Brel. La Foire.
J'aime la foire ou pour trois sous
L'on peut se faire tourner la tete
Sur les maneges aux chevaux roux
Au son d'une musique bete
Les lampions jettent au firmament
Alignes en nombre pair
Comme des sourcils de geant
Leurs crachats de lumiere
Les moulins tournent, tournent sans treve
Emportant tout notre argent
Et nous donnant un peu de reve
Pour que les hommes soient contents
Ca sent la graisse ou dansent les frites
Ca sent les frites dans les papiers
Ca sent les beignets qu'on mange vite
Ca sent les hommes qui les ont manges
Partout je vois a petits pas
Des couples qui s'en vont danser
Mais moi surement je n'irai pas
Grand-mere m'a dit de me mefier
Et lorsque l'on n'a plus de sous
Pour se faire tourner la tete
Sur les maneges aux chevaux roux
Au son d'une musique bete
On rentre chez soi lentement
Et tout en regardant les cieux
On se demande simplement
S'il n'existe rien de mieux
J'aimais la foire ou pour trois sous
L'on pouvait se faire tourner la tete
Sur les maneges aux chevaux roux
Au son d'une musique bete
Il nous faut regarder
Derriere la salete
S'etalant devant nous
Derriere les yeux plisses
Et les visages mous
Au-dela de ces mains
Ouvertes ou fermees
Qui se tendent en vain
Ou qui sont poings leves
Plus loin que les frontieres
Qui sont de barbeles
Plus loin que la misere
Il nous faut regarder
Il nous faut regarder
Ce qu'il y a de beau
Le ciel gris ou bleute
Les filles au bord de l'eau
L'ami qu'on sait fidele
Le soleil de demain
Le vol d'une hirondelle
Le bateau qui revient
Par-dela le concert
Des sanglots et des pleurs
Et des cris de colere
Des hommes qui ont peur
Par-dela le vacarme
Des rues et des chantiers
Des sirenes d'alarme
Des jurons de charretier
Plus forts que les enfants
Qui racontent les guerres
Et plus forts que les grands
Qui nous les ont fait faire
Il nous faut ecouter
L'oiseau au fond des bois
Le murmure de l'ete
Le sang qui monte en soi
Les berceuses des meres
Les prieres des enfants
Et le bruit de la terre
Qui s'endort doucement
L'on peut se faire tourner la tete
Sur les maneges aux chevaux roux
Au son d'une musique bete
Les lampions jettent au firmament
Alignes en nombre pair
Comme des sourcils de geant
Leurs crachats de lumiere
Les moulins tournent, tournent sans treve
Emportant tout notre argent
Et nous donnant un peu de reve
Pour que les hommes soient contents
Ca sent la graisse ou dansent les frites
Ca sent les frites dans les papiers
Ca sent les beignets qu'on mange vite
Ca sent les hommes qui les ont manges
Partout je vois a petits pas
Des couples qui s'en vont danser
Mais moi surement je n'irai pas
Grand-mere m'a dit de me mefier
Et lorsque l'on n'a plus de sous
Pour se faire tourner la tete
Sur les maneges aux chevaux roux
Au son d'une musique bete
On rentre chez soi lentement
Et tout en regardant les cieux
On se demande simplement
S'il n'existe rien de mieux
J'aimais la foire ou pour trois sous
L'on pouvait se faire tourner la tete
Sur les maneges aux chevaux roux
Au son d'une musique bete
Il nous faut regarder
Derriere la salete
S'etalant devant nous
Derriere les yeux plisses
Et les visages mous
Au-dela de ces mains
Ouvertes ou fermees
Qui se tendent en vain
Ou qui sont poings leves
Plus loin que les frontieres
Qui sont de barbeles
Plus loin que la misere
Il nous faut regarder
Il nous faut regarder
Ce qu'il y a de beau
Le ciel gris ou bleute
Les filles au bord de l'eau
L'ami qu'on sait fidele
Le soleil de demain
Le vol d'une hirondelle
Le bateau qui revient
Par-dela le concert
Des sanglots et des pleurs
Et des cris de colere
Des hommes qui ont peur
Par-dela le vacarme
Des rues et des chantiers
Des sirenes d'alarme
Des jurons de charretier
Plus forts que les enfants
Qui racontent les guerres
Et plus forts que les grands
Qui nous les ont fait faire
Il nous faut ecouter
L'oiseau au fond des bois
Le murmure de l'ete
Le sang qui monte en soi
Les berceuses des meres
Les prieres des enfants
Et le bruit de la terre
Qui s'endort doucement
Brel Jacques
Brel Jacques
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